MANIFESTATIONS 2009


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Les 19 et 20 décembre : Marché de noël à Trets.

12 décembre 2009

Journée caritative organisée par la ville de Brignoles


4,5 et 6 Décembre - Marché de Noël à Vitrolles













26 & 27 Octobre 2009 – LE TIBET AU MONT VENTOUX


La désormais traditionnelle marche de solidarité avec le Peuple tibétain s’est déroulée sous un magnifique soleil automnal le dimanche 27 octobre dernier, rassemblant une centaine de marcheurs depuis le Mont Serein jusqu’au sommet du Ventoux (1909 m).

Cette année les marcheurs, dont plusieurs tibétains en exil en France, étaient accompagnés par un groupe de moines tibétains venus du Ladhak, pour une tournée de chants et danses rituelles en Europe. La ferveur et l’amitié pour le Tibet étaient au rendez-vous en haut de ce sommet mythique dont les pentes arides rappellent si bien les hauts plateaux himalayens.

Les Maires de Malaucène et d’un  village voisin, revêtus de leurs écharpes tricolores, avaient tenu à représenter la population de leurs communes à cette belle matinée et selon le discours de l’un d’eux  « à montrer que le Peuple français et la République sont solidaires du Peuple tibétain ».

Sous les drapeaux tibétains et les drapeaux de prières claquant dans le vent, un rituel a rassemblé dans une même ferveur bouddhistes et non-bouddhistes, croyants et non-croyants. Après les voix mêlées des tibétains et des français chantant l’hymne national du Tibet, cette belle cérémonie s’est achevée dans la joie et l’espoir : chacun a jeté en l’air une poignée de farine vers les cieux en criant un  vibrant « Kiki soso layéloooooooooooo ! »

La veille, samedi 26 octobre, la Mairie de Malaucène, drapeaux tibétains sur la façade, avait ouvert ses portes pour une après-midi et une soirée de rencontres avec la culture du Tibet. Autour de nombreux stands des diverses associations, dont « Provence-Himalaya », les moines ont construit puis dispersé, un magnifique mandala de sables de couleurs, sous les yeux d’un public émerveillé. Les chants traditionnels des Himalayas, ponctués du son des tambours et des cymbales, résonnaient encore tard dans la soirée dans cette petite ville de la Drôme.











13 septembre 2009

Provence.Himalaya était présente au marché artisanal organisé par la mairie de Vitrolles.
Journée riche en contacts et toujours un grand plaisir pour nous de rencontrer la population vitrollaise.




11/12 juillet 2009 à Néoules.
 

Une belle réussite pour ce week-end organisé par l'association "Chakpori" à Néoules.

Nombreuses conférences, documentaires, débats avec en point fort la présence de la petite Tséring, 5 ans , petite tibétaine sourde que l'association Chakpori a pu après de nombreuses difficultés faire venir en France pour l'appareiller et lui prodiguer les soins nécessaires.

Tsering ici à gauche...


Stand PH.







Samedi 4 juillet à Trets.


Une journée très conviviale, entourés des associations amies tels "Les amis de l'Empire du Milieu", "Tendrel", "Flying tea pots""Matchik Labreun".

Conférence et films se sont déroulés dans la salle de l'Olympe, sous un  public attentif et ému.
Un don a été remis a été remis à Provence.Himalaya par l'association "Vivre  à Trets" encore un grand merci à eux....

Belle journée et belle réussite.


Mireille, la femme du Président de l'association "Vivre à Trets" remet le chèque de don à Michel



Patrick et Elisabeth qui va chanter l'hymne national  tibétain.



Danielle Froment lors de sa conférence durant laquelle elle abordera plusieurs sujets.






Dimanche 28 juin à Vitrolles


Provence.Himalaya a participé au marché artisanal organisé par la ville de Vitrolles.
Peu de monde mais de bonnes rencontres et la possibilité de mettre en  avant nos actions dont celle de Tashi Choeling qui retient toute notre attention  pour cette année.







Rencontres avec Sa Sainteté le Dalaï Lama (7 et 8 juin 2009)
et
Réunion inter-associations avec les responsables du Bureau du Tibet à Paris (8 juin 2009)


1) Conférence publique de Sa Sainteté le Dalaï Lama à Paris-Bercy, dimanche 7 juin :

Cette conférence dont le thème était « Ethique et société » a rassemblé 10 000 personnes au Palais omnisports de Bercy.

Les premiers rangs étaient réservés aux nombreux Lamas enseignants en France (nous avons reconnu les Lamas Sogyal Rinpoché, Zopa Rinpoché, Mogchok Rinpoché…) ainsi qu’aux invités du Dalaï Lama …(nous avons reconnu Claude Levenson et Jean-Claude Buhrer…). Mais aucun officiel représentant du gouvernement français n’était présent… (à noter toutefois que Mr Lionel Luca, Député, Président du Groupe d’étude sur le Tibet à l’Assemblée Nationale, a rencontré le Dalaï Lama à un autre moment de la journée, avec 7 autres Députés parmi les 190 que compte le Groupe Tibet).

Le Dalaï Lama est arrivé sur le podium main dans la main avec Mr Robert Badinter, l’un des initiateurs de cette rencontre. La salle s’est levée dans un grand silence pleine de respect ; c’est inhabituel et très impressionnant 10 000 personnes debout dans le silence ; ça veut dire beaucoup, ce silence…

Le Dalaï Lama nous a paru comme d’habitude très dynamique,  plein d’humour et de bonne humeur, décontracté, distribuant des sourires à tout le monde… Après une courte intervention pleine d’émotion (et de quelques mots bien sentis…) de Mr Robert Badinter, le Dalaï Lama l’a chaleureusement remercié de son aide précieuse et de son soutien indéfectible depuis de nombreuses années, en soulignant combien les tibétains et le Tibet avaient besoin que ce soutien ne faiblisse pas. Il lui a passé autour du cou la traditionnelle « khata » de soie blanche, signe de grand honneur et d’amitié.

Durant deux heures, le Dalaï Lama s’est ensuite exprimé en anglais, traduit par Matthieu Ricard, précisant parfois sa pensée en tibétain.

Il a commencé par donner brièvement des nouvelles de sa santé, disant qu’on lui avait enlevé un gros caillou dans la vésicule biliaire et que maintenant il se sentait près bien…

Il est impossible de reproduire tout ce qui a été dit… On peut toutefois préciser que Dalaï Lama a très largement débordé le thème initial pour délivrer un message spirituel, à la fois profond et très simple.  

« Selon moi, l’éthique n’est pas lié à la croyance ou à une pratique religieuse. C’est tout simplement une attitude découlant de l’affection  portée à autrui, impliquant la recherche du bonheur d’autrui, la prise en compte du bien-être de tous les êtres… »

« Il est important de fonder et de soutenir une éthique « laïque » qui ne fasse pas s’opposer les croyants de divers courants religieux, une éthique basée sur une spiritualité « laïque ». La spiritualité peut être fondée sur une religion, mais avant tout, elle s’appuie simplement sur la bonté envers tous les êtres ; sur  les valeurs humaines fondamentales comme le respect mutuel et l’amour entre les êtres, le respect de la nature… Il faut prendre exemple sur la constitution de l’Inde qui est un état laïc, comme la République française, basé sur le respect des croyants et des non-croyants et sur toutes les formes de pensée… »

Après  sa conférence, le Dalaï Lama a trouvé le temps de répondre à 5 questions du public, dont une concernant la situation actuelle du Tibet et les « relations » avec la République Populaire de Chine.

Le visage du Dalaï Lama, souvent très souriant, est devenu d’un instant à l’autre très grave ; nous l’avons trouvé tendu et très triste. Après avoir dit qu’il ne pouvait s’exprimer dans ce lieu sur ce point…, il a tout de même tenu à déclarer qu’il ressentait une inquiétude grandissante sur l’évolution de la situation  des tibétains au Tibet… ; que la situation était de plus en plus dramatique… ; que, s’il n’y avait pas de changements rapides, le Tibet disparaîtrait à courte échéance… ; qu’il fallait faire comprendre au peuple chinois que ce qui lui est dit par ses gouvernants ne correspond à aucune réalité… Il a conclu son bref propos en disant que, selon lui, « un changement favorable aux tibétains et au Tibet, s’il doit se produire, ne pourra  venir que de l’intérieur de la Chine, que du peuple chinois… »

Très longuement ovationné lorsqu’il s’est levé pour quitter la salle, le Dalaï Lama s’est approché des photographes, a commencé à serrer la main d’un journaliste, puis de 2 puis de 10…, puis de tous les journalistes présents…

Quelques drapeaux tibétains ont été brandis dans le public et plusieurs voix se sont écriés dans sa direction : « Long life to Dalaï Lama ! »…

Il s’est ensuite rendu à l’Hôtel de Ville de Paris à l’extérieur duquel une nombreuse assistance de militants de la cause tibétaine a fait une haie d’honneur de drapeaux tibétains à sa voiture, lors de son entrée et de sa sortie...

Il a été reçu « en petit comité » par Mr Delanoë, Maire de Paris, dans son bureau, et par plusieurs conseillers municipaux (à l’exclusion notable de tous ceux du groupe UMP et du groupe PCF…). Mr Delanoë lui a remis le diplôme de « Citoyen d’Honneur de la Ville de Paris », suite à un  vote du Conseil Municipal en avril 2008. Des images de cette courte cérémonie (sans les prises de parole) ont été retransmises le soir même à la télévision de la région Ile-de France, au JT de 19 h, et sur les chaînes nationales, au JT de 20h.

Le lendemain, lors de la rencontre inter-associations, Mr Wangpo Bashi, secrétaire du Bureau du Tibet à Paris, nous a demandé de prendre très précisément note du texte qui figure sur ce diplôme :



Tenzyn Gyatso,
quatorzième Dalaï Lama,
a été élevé à la dignité de
Citoyen d’Honneur de la Ville de Paris
en avril 2008.
(signé :) Bertrand Delanoë
Maire de Paris, 7 juin 2009




2) Rencontre entre Sa Sainteté le Dalaï Lama et les représentants de 70 associations, lundi 8 juin.

La rencontre, organisée par le Bureau du Tibet à Paris, a rassemblé autour de Sa  Sainteté le Dalaï Lama les représentants d’environ 70 associations françaises, lundi 8 juin  à 8 h 30 dans un salon  de son hôtel à Paris (associations culturelles, humanitaires ou plus « politiques »).

Dès son arrivée dans la salle, nous avons été nombreux à être frappés par le visage du Dalaï Lama -- habituellement souriant et jovial -- ce matin-là très grave et même triste.
Il nous a paru fatigué, plein de lassitude, sans doute contenant son découragement. Il s’est exprimé en anglais, ne laissant pas Matthieu Ricard, pourtant à ses côtés, traduire ses propos en français, faute de temps par rapport à tout ce qu’il avait à nous dire.

Sans aucun préambule et sans faire preuve de la prudente retenue « diplomatique » habituelle dans ses déclarations officielles, il a tout de suite précisé que la situation s’aggravait au Tibet pour les tibétains, qu’elle était de plus en plus préoccupante pour son gouvernement et qu’il était très pessimiste sur les relations « officielles » entre Dharamsala et Pékin.

Il a également fait part de sa vive inquiétude à moyen terme pour la communauté tibétaine en exil en Inde, compte tenu du risque estimé important de visées chinoises sur certains territoires de la République indienne (nord et nord-est) que la Chine considère depuis longtemps comme siens et qu’elle revendique de plus en plus ostensiblement.

Il a insisté sur le fait qu’aucune action, pour autant qu’elle soit non-violente, ne doit être négligée pour faire connaître la situation tibétaine à ceux de nos compatriotes qui ne la connaîtraient pas; et surtout pour rappeler l’urgence qu’il y a à inciter plus que jamais nos  dirigeants à faire pression  sur les dirigeants chinois afin  qu’ils changent de politique à l’égard de la population tibétaine menacée d’extinction  progressive au Tibet.

Il a plusieurs fois répété que le Tibet, condamné à mort par Pékin, était en train de mourir : « Nous, les tibétains, sommes en train de mourir... Le Tibet est en train de mourir... »
(« We, tibetan, are now dying... Tibet is dying... ») et que si rien n’était entrepris rapidement, c’est bien ce qui arriverait...

Il a mis l’accent sur l’importance qu’il y a à ce que nous, les amis français du Tibet, rencontrions les chinois qui vivent en France (et qui tous ont des relations avec des familles en Chine...), que nous allions au devant d’eux pour leur expliquer la réalité de la situation et leur dire que le gouvernement de Pékin ne dit pas la réalité...  

Il a longuement expliqué que les racines culturelles du Tibet et de la Chine, notamment à travers le bouddhisme, ne prédisposaient aucun des deux pays à s’opposer, même s’ils avaient des modes de vie différents ; que leur héritage commun à travers le bouddhisme, encore vivant en Chine continentale, devait pouvoir les rapprocher à l’avenir ; mais que les chinois envoyés de plus en plus nombreux par Pékin coloniser le Tibet ne connaissent rien des tibétains, ni de leur histoire...

Tous les « canaux » sont donc bons pour les éclairer, car ce ne peut être que du peuple chinois que viendra un changement en Chine et donc au Tibet... ; c’est le peuple chinois qui changera la situation politique en Chine même, et par voie de conséquence au Tibet, s’il est encore temps... « Je fais confiance au peuple chinois », a-t-il précisé.

Il a invité toutes les associations présentes à se rapprocher le plus possible du Bureau du Tibet à Paris, d’informer celui-ci de toutes nos manifestations, conférences, actions, etc... en faveur du Tibet et de ne pas hésiter à interroger ses responsables si nous avions des questions, insistant sur le fait que le Bureau du Tibet était à notre disposition.

Au bout de 45 minutes d’entretien, s’il nous a demandé en conclusion de ne pas perdre espoir dans l’efficacité à long terme de nos actions, Sa Sainteté le Dalaï Lama, qui devait prendre l’avion pour rentrer à Dharamsala, a rapidement pris congé des associations (après une souriante photo de groupe...) en insistant à nouveau sur l’urgence d’un changement rapide de la politique chinoise pour que le Tibet continue à vivre.


3) Réunion inter-associations avec les responsables du Bureau du Tibet à Paris (8 juin 2009)

Les responsables d’environ 70 associations qui oeuvrent pour la défense du Tibet et des tibétains avaient été conviés à une rencontre par le Bureau du Tibet à Paris au « Centre de refuge – Centre Espoir » de l’Armée du Salut.

Avant et pendant le buffet-repas nous avons déjà pu faire connaissance les uns avec les autres ; ainsi, à notre table nous avons pu échanger avec les représentant de « Ondes Sonores » de Vierzon (Cher), de l’ « Association Girondine pour le Tibet » (Bordeaux), et de de l’ « Institut Vajra-Yogini » (Haute-Garonne).

Auparavant, nous avions retrouvé de « vieilles connaissances » : Danielle Froment (Matchik Lapdroeun, Marseille), Germaine Rollandin (Tendrel Action Tibet), Ani-la Tsultrim (Marie Montagne) et Fabienne (Chagpori-France). Ces deux dernières avaient avec elle la petite tibétaine sourde-muette (5 ans) que l’association a fait venir d’Inde pour être appareillée par un spécialiste parisien ; elle commence à sortir quelques sons de sa gorge et à comprendre qu’elle peut parler.... ; elle va maintenant à l’école maternelle à Solliès-Toucas (Var), afin d’être sociabilisée, puisqu’elle doit rester en France jusqu’en octobre. Le matin elle avait rencontré avec nous Sa Sainteté le Dalaï Lama.

Puis nous avons pu également retrouver ou faire connaissance directement avec Geneviève et Francis Longavesne, Jean-Louis Escarguel (Tibet-Languedoc), Phurbu Dolma (Tibet – les enfants de l’espoir ), Jean-Paul Ribes (Comité de Soutien au Peuple Tibétain), Françoise Bruxeille (Tibet Destination Rangzen), Marcelle Roux (France-Tibet) et d’autres, comme Jean Verneuil... Discussions enrichissantes....

L’après-midi, la réunion fut présidée par Mr Tashi Wangdi, Représentant de Sa Sainteté le Dalaï Lama en France, ancien ministre du Gouvernement tibétain en exil, qui a pris ses fonctions à Paris en janvier dernier (qui s’exprima en tibétain et avait une interprète qui traduisait nos échanges). Les débats furent animés en français par Mr Wangpo Bashi, Secrétaire du Bureau du Tibet.

Cette réunion avait pour but de faire le point sur la situation du peuple tibétain, et surtout d’avoir des échanges entre les associations et groupes de soutien au Tibet et le Bureau du Tibet à Paris. Chaque association avait une minute pour présenter les grandes lignes de ses actions.

Comme la parole a été donnée à « Provence-Himalaya » dans le dernier quart des associations participantes, nous n’avons eu qu’à mentionner ce qui se fait dans la plupart des associations (rencontres-débats, journées solidarité, vente d’artisanat, parrainages d’enfants et de personnes âgées, etc...)

Après avoir précisé que notre vocation était humanitaire nous avons détaillés 2 points :

1) notre aide au monastère de Tashi Choeling, suite à la rencontre avec Nangsa-la à Dharamsala en octobre 2008 ;

2) notre récente soirée-débat entre Bagdro et Yag Zun (sans citer son nom), ce qui est dans le droit fil de ce qui est souhaité par les tibétains : la recherche du dialogue avec les chinois ; nous avons précisé que Yag Zun serait certainement d’accord pour participer à d’autres débats en France et que nous pouvions donner à qui le souhaite les coordonnées de l’association « Les Amis de l’Empire du Milieu » qui pourra la contacter pour toute demande... (nous avons pu noter sur ce point que Mr Tashi Wangdi marquait un grand intérêt à cette idée et prenait des notes…).

Après une pause permettant de discuter les uns avec les autres, la réunion repris avec pour thème de très nombreux échanges sur la manière dont nous pouvions fonctionner entre associations voisines géographiquement ou avec des buts complémentaires (plus de transversalité...)  et avec le Bureau du Tibet lui-même ; les grands thèmes abordés furent : l’humanitaire (Inde, Népal et même directement Tibet...), l’aide à l’éducation des jeunes tibétains en exil (notamment en France...) et l’appui d’actions plus politiques...

Un rapport détaillé de cette réunion sera adressé dès le 20 juin aux Présidents de chaque association participante par le Bureau du Tibet. Il comportera l’adresse, le téléphone et l’adresse e.mail de chaque association (sans être doublon avec le Guide du Tibet en France, parfois incomplet ou obsolète ou sujet à variations en cours d’année).

Mr Tashi Wangdi a insisté sur le fait que nous devions communiquer le plus possible avec le Bureau du Tibet (ne pas hésiter à envoyer nos programmes, les solliciter pour interventions lors de nos journées tibétaines, leur faire des suggestions, des remarques...) et s’engage à faire de même envers les associations.

Suite aux échanges avec l’« Association Girondine pour le Tibet » (Bordeaux), ses représentantes nous ont très gentiment remis une plaquette qu’ils ont conçue pour présenter le Tibet (intitulée « Tibet d’aujourd’hui : ce qu’il faut savoir » ») et qu’ils font imprimer au Népal à un coût intéressant (ci-après envoyée par poste) ; nous pourrions peut-être envisager d’en commander ou bien nous en inspirer pour faire une plaquette de présentation...

Nous avons malheureusement dû quitter la réunion discrètement une demi-heure avant la fin pour ne pas rater notre train...

En conclusion : ce fut une rencontre très riche d’échanges entre les associations et avec nos amis tibétains ; elle devrait porter ses fruits et les idées émises nous permettre de renouveler nos actions et de ne pas nous essouffler ou nous décourager, dans une période bien difficile pour le Tibet...

Une rencontre certainement à renouveler pour aller plus loin...


Chantal et Patrick Furt-Guénin, 11 juin 2009




Père (Gordon Kyap) et fils (Karma Wangyal) du film 'Himalaya' d'Eric Vally sont venus à l'hotel de ville de Paris
pour soutenir Sa Sainteté le Dalaï Lama







Vendredi 5 juin 2009, Cinéma "Les Lumières" à Vitrolles.

Yajun est chinoise, adepte du mouvement spirituel "Falun Dafa" et rescapée des prisons chinoises.

Bagdro est un moine tibétain et lui aussi a vécu l'enfer des geôles en Chine.
Tous deux sont présents ce vendredi 5 juin, au cinéma "Les Lumières" afin de témoigner ensemble des tortures qu'ils ont subies.
Avec la participation de l'association "Les amis de l'empire du Milieu" qui milite pour les droits de l'homme en Chine et l'aide de Martine qui a mis en place la tournée de Bagdro en France, Provence.Himalaya a pu mettre sur pied ce projet qui nous tenait à coeur depuis longtemps, rendre hommage et faire témoigner côte à côte tibétains et dissidents chinois qui subissent les mêmes tortures et les mêmes répressions.
C'est chose faite au cours de cette soirée particulièrement émouvante durant laquelle Bagdro et Yajun ont pu nous apporter ce témoignage sur les souffrances et les tortures qu'ils ont vécues.
Nous tenons à remercier Mathieu Labrouche, le directeur du cinéma "Les Lumières" et toute son équipe pour leur accueil et remercier tout particulièrement Madame Marie-Thérèse Thibaut, adjointe au Maire de Vitrolles, pour sa présence et son soutien tout au long de cette soirée.
 
Et un grand merci à tous les bénévoles et associations amies qui étaient présentes à nos côtés.


Bagdro et Yajun



Bagro et Yajun entourés de leurs interprètes, Martine et Céline



Madame Marie-Thérèse Thibaut, adjointe au maire de Vitrolles.



Danielle Froment durant l'hommage rendu à François Bruxeilles, militant de la cause tibétaine récemment disparu.





16 mai 2009 à Auriol.


Journée de soutien pour le Tibet réussie à Auriol ce samedi 16 mai.
Tout au long de l'après midi sur la jolie place du marché, vente-expo d'artisanat tibétain, népalais et indien.

Atelier de mandalas animé par Danielle et Yvette, tandis que dans la salle des fêtes Thupten Gyatso, président de la communauté tibétaine en exil parlait de la situation actuelle du Tibet.










Dimanche 5 avril à Correns.
 

Notre association au cours de cette journée artisanale à Correns a pu rencontrer une population particulièrement attentive au problème tibétain.
Une belle journée et des rencontres intéressantes.
A renouveller.

Le stand PH
 





28 mars 2009 à Vitrolles
 
Belle mobilisation pour cette journée de soutien au Tibet.


Article du journal "La Provence"







14 mars 2009 manifestation Marseille


Quelques 400 manifestants ce samedi 14 mars 2009 ont défilé de la préfecture au parlement Européen.
On a pu noter la présence de nombreux politiques dont Monsieur Patrick Thévenin, maire adjoint des 6ième et 7 ième arrondissements, venus soutenir la cause tibétaine et le lancement public de la campagne Tibet Europe.
 
Organisation : Alternative Tibétaine et Tibet destination Rangzen.
Campagne Tibet-Europe
 


Une partie de l'équipe PH présente ce jour




Aux couleurs du Tibet




Début du cortège avec Monsieur Thévenin, maire adjoint des 6ième et 7ième arrondissements





Quand le sport se met au service du Tibet.
Au cours de l'épreuve du championnat de France de planche à voiles qui se déroulait à Hyères Almanar (83) du 4 au 8 mars 2009, Michel, le Président de Povence.Himalaya a eu l'occasion de rencontrer Marc-Antoine Lainé venu d'Angers pour participer à ce championnat.
Marc-Antoine est un fervent défenseur de la cause tibétaine et il l'affiche !!!!
Le drapeau Tibétain est bien en vue dans ses voiles et son n° TB représente "Tibet" ....
Bravo pour ce bel engagement.


Message de Sa Sainteté le Dalaï-Lama à l'occasion du 50e anniversaire du soulèvement national tibétain


CE JOUR marque le 50e anniversaire du soulèvement pacifique du peuple tibétain contre la répression communiste chinoise au Tibet. Depuis mars dernier, d'importants mouvements de contestation pacifique se sont manifestés dans tout le Tibet. La majorité des participants étaient des jeunes gens nés et élevés après 1959, qui ne connaissaient rien d'un Tibet libre. Toutefois, nous pouvons être fiers que leur action repose sur la ferme conviction, qui perdure d'une génération à l'autre, de servir la cause du Tibet. Cette action sera une source d'inspiration pour ceux qui, dans la communauté internationale, portent un intérêt tout particulier à la question du Tibet. Nous rendons hom mage et nous offrons nos prières à tous ceux qui sont morts, ont été torturés et ont enduré des souffrances terribles pendant la crise de l'année passée au nom de la cause tibétaine et depuis que notre lutte a commencé.
Vers l'année 1949, les forces communistes commencèrent à pénétrer dans les régions Nord-est et Est du Tibet (le Kham et l'Amdo) et, en 1950, plus de 5000 soldats tibétains ont été massacrés. Au vu de la situation qui régnait alors, le gouvernement chinois choisit une politique de libération pacifique, qui, en 1951, conduisit à la signature de l'Accord en 17 Points et de son annexe. Depuis lors, le Tibet se trouve placé sous le contrôle de la République populaire de Chine. Cependant, cet accord indiquait précisément que la religion, la culture et les valeurs traditionnelles du Tibet seraient préservées.

Entre 1954 et 1955, j'ai rencontré à Pékin la plupart des hauts dignitaires politiques et militaires du Parti communiste chinois, avec à leur tête le président Mao Tsétoung. Au cours des discussions concernant les moyens de stimuler le développement social et économique au Tibet, tout en y préservant le patrimoine religieux et culturel, Mao Tsétoung et tous les autres chefs acceptèrent la création d'un comité préparatoire pour la mise en place de la région autonome, comme le stipulait l'Accord, plutôt que l'établissement d'une commission administrative militaire. Mais à partir de 1956, la situation se détériora avec l'imposition au Tibet de politiques ultra-gauchistes avec pour résultat l'abandon des promesses faites et des décisions prises précédemment par les hautes autorités. La mise en place imposée de force de la prétendue “réforme démocratique” dans les régions du Kham et de l'Amdo au Tibet, qui était en totale décalage avec les conditions existantes, n'amena que chaos et destruction. Au Tibet central, les autorités chinoises violèrent les termes de l'Accord en 17 Points de façon délibérée et avec brutalité. Leurs tactiques agressives et violentes ne firent que s'aggraver de jour en jour. Ces tristes événements ne la issèrent au peuple tibétain qu'une seule alternative, celle d'un soulèvement pacifique le 10 mars 1959. Les autorités chinoises répondirent avec une violence sans précédent qui causa la mort, l'arrestation et l'emprisonnement de dizaines de milliers de Tibétains dans les mois qui suivirent. A la suite de quoi, accompagné par un petit groupe de hauts fonctionnaires du gouvernement tibétain, y compris quelques Kalons (ministres), je choisis l'exil vers l'Inde. A ma suite, presque cent mille Tibétains prirent le chemin de l'exil vers l'Inde, le Népal et le Bhoutan .. Durant leur fuite et au cours des mois qui suivirent, ils eurent à affronter des difficultés inimaginables, qui n'ont jamais été oubliées.

Une fois le Tibet occupé, le gouvernement communiste chinois s'engagea dans une série de campagnes violentes et répressives visant à instaurer la réforme démocratique, la lutte des classes, la création de communes populaires, la Révolution culturelle, la loi martiale, et plus récemment la rééducation patriotique et les campagnes “frapper fort”. Ces campagnes amenèrent un tel niveau de souffrance pour les Tibétains que leur vie devint littéralement un enfer. Le résultat immédiat de ces campagnes fut la mort de centaines de milliers de Tibétains. La lignée du Bouddha Dharma fut brisée. Des milliers de centres religieux et culturels, comme les monastères et les temples, furent complètement détruits. Des monuments et des bâtiments historiques furent démolis. Les ressources naturelles furent exploitées à tort et à travers. Aujourd'hui, le fragile environnement du Tibet est pollué ; la déforestation massive a détruit les forêts et la vie animale, le yack sauvage et l'antilope tibétaine notamment, sont menacés d'extinction.

Les 50 dernières années ont amené d'incroyables souffrances et la destruction à la terre et au peuple tibétains. Même aujourd'hui, les Tibétains au Tibet vivent dans un constant état de peur, faisant sans cesse l'objet de soupçon de la part des autorités chinoises. Aujourd'hui, la religion, la culture, la langue et l'identité, toutes choses que les générations successives de Tibét ains ont toujours considéré comme des biens plus précieux que leur propre vie, sont aussi menacés de disparaître. En bref, les Tibétains sont considérés comme des criminels qui méritent la mort. La tragédie du peuple tibétain a été rapportée au gouvernement chinois en 1962 dans la pétition (de 70000 caractères) du regretté Panchen Rinpotché. Ceci fut réitéré par lui dans un discours prononcé à Shigatsé en 1989, peu de temps avant sa mort ; il y disait notamment que ce que nous avons perdu sous l'autorité du régime communiste dépasse de loin ce que nous y avons gagné. De nombreux Tibétains, objectifs et concernés, se sont eux aussi exprimé sur les souffrances du peuple tibétain. Même Hu Yaobang, Secrétaire du Parti communiste, à son arrivée à Lhassa en 1980, a clairement admis ces erreurs et a présenté des excuses aux Tibétains. De nombreuses infrastructures telles que routes, aéroports, voies ferrées, etc..., qui semblent avoir apporté du progrès dans les diverses régions du Tibet, furent entreprises en réalité dans le dessein politique de siniser le Tibet. Le coût disproportionné en est la destruction de l'environnement et du mode de vie tibétain.

Quant aux réfugiés tibétains, bien qu'au début nous ayons eu à faire face à de nombreux problèmes, comme de grandes différences climatiques, des langues inconnues de nous et la difficulté de gagner notre vie, nous sommes parvenus à nous installer en exil. Grâce à la générosité des pays qui nous ont accueillis, de l'Inde en particulier, les Tibétains ont pu recommencer à vivre libres et sans peur. Nous avons pu subsister et préserver notre religion et notre culture. Nous avons pu offrir à nos enfants une éducation à la fois moderne et traditionnelle et nous avons entrepris des efforts pour trouver des solutions à la question du Tibet. Il y a eu encore d'autres effets positifs : une compréhension plus profonde du bouddhisme tibétain, avec son insistance sur la compassion, qui constitue une contribution positive de par le monde.

Immédiatement après notre arrivée en exil, je me s uis mis à travailler pour promouvoir la démocratie au sein de la communauté tibétaine en établissant un Parlement tibétain en exil en 1960. Depuis lors, nous avons graduellement progressé dans la voie de la démocratie et aujourd'hui notre administration en exil est devenue une démocratie à part entière avec sa charte écrite et un corps législatif. Ceci est effectivement quelque chose dont nous pouvons tous être fiers.

Depuis 2001, nous avons institué un système par lequel le gouvernement politique des exilés tibétains est directement élu par un ensemble de procédures semblable à celles que l’on trouve dans les autres systèmes démocratiques. Actuellement, le Kalon Tripa (Premier ministre élu au suffrage direct) entame son second mandat. En conséquence, mes propres responsabilités administratives quotidiennes s'en trouvent réduites et aujourd'hui, je suis dans une condition de semi-retraite. Toutefois, travailler pour la juste cause du Tibet relève de la responsabilité de tout Tibétain et tant que je vivrai je servirai cette cause.

En tant qu'être humain, mon engagement majeur est de servir les valeurs humaines; c'est ce que je considère comme la condition essentielle à une vie heureuse au niveau individuel, familial et communautaire. Dans le cadre de ma pratique religieuse, mon deuxième engagement est la promotion de l'harmonie inter-religieuse. Mon troisième engagement est bien sûr la question du Tibet. Cela se justifie en premier lieu parce que je suis tibétain et que l'on m'appelle Dalaï-Lama; d'une façon plus importante, cela s'explique par la confiance que les Tibétains, à l'intérieur comme à l'extérieur du Tibet, m'accordent. Voilà donc les trois engagements majeurs que je garde toujours présents dans mon esprit.
En plus de veiller au bien-être de la communauté tibétaine en exil, et elle va tout à fait bien, la mission principale de l'administration centrale tibétaine a été de travailler à la résolution de la question du Tibet. Après avoir mis au point, en 1974, la politique de la Voie Médiane, mutuellement favorable, nous étions prêts à répondre positivement à la proposition de pourparlers émise par Deng Xiaoping en 1979. De nombreuses conversations se succédèrent et des délégations d'enquêtes furent envoyées. Malheureusement, celles-ci n'apportèrent aucun résultat concret et les contacts formels furent interrompus en 1993.

Ensuite, en 1996-97, nous avons effectué un sondage d'opinion auprès des Tibétains en exil et rassemblé des suggestions au Tibet, lorsque cela était possible, concernant une proposition de referendum permettant aux Tibétains de déterminer, à leur gré, la direction future de notre lutte pour la liberté. A la lumière des résultats obtenus et des suggestions venues du Tibet, nous décidâmes de poursuivre la politique de la Voie Médiane.

Depuis que les contacts ont été rétablis en 2002, nous en tenant au seul canal officiel et suivant un programme unique, nous avons participé à une série de 8 rencontres avec les autorités chinoises. De surcroît, nous avons présenté un Memorandum sur une Autonomie réelle pour le peuple tibétain, en précisant que les conditions de l'autonomie de région au plan national, telle qu'elle est exprimée dans la Constitution chinoise, seraient réalisées grâce à la mise en place de ses lois sur l'autonomie. L'insistance chinoise à nous faire accepter le Tibet comme faisant partie de la Chine depuis des temps réculés est non seulement fondée sur une erreur, mais elle est également déraisonnable. Nous ne pouvons pas changer le passé, qu'il ait été bon ou mauvais. Déformer l'histoire est inconvenant.

Nous devons regarder de l'avant et nous employer au bien-être de tous. Nous, Tibétains, recherchons une autonomie légitime et positive, un accord par lequel les Tibétains pourraient vivre à l'intérieur des structures de la République populaire de Chine. Satisfaire aux aspirations du peuple tibétain permettra à la Chine de trouver stabilité et unité. De notre côté, nous n'exprimons aucune revendication se fondant sur l'histoire. Si l'on se reporte à l'histoire, il n'existe aucun pays au monde aujourd'hui, et cela inclut la Chine, dont le statut territorial soit demeuré de tout temps inchangé et aucun qui puisse demeurer inchangé.

Notre souhait que tous les Tibétains soient réunis sous l'autorité d'une administration autonome unique s'accorde avec l'objectif même du principe de l'autonomie de région au plan national. Cela répond aux besoins fondamentaux des deux peuples, tibétain et chinois. La constitution chinoise, ainsi que des lois et règlementations s'y référant, ne s'opposent en rien à cette réalisation et de nombreux leaders du gouvernement central chinois ont admis cette aspiration profonde. Au moment de la signature de l'Accord en 17 Points, le Président Zhou Enlai a reconnu que cela était une demande raisonnable. En 1956, au moment de la constitution du Comité préparatoire pour la Région autonome du Tibet, le Vice-Président Chen Yi, en montrant une carte, déclara que si Lhassa pouvait devenir la capitale de la Région autonome du Tibet, rassemblant les régions tibétaines des autres provinces, cela contribuerait au développement du Tibet et de l'amitié entre les peuples tibétain et chinois. C'était là une opinion partagée par le Panchen Rinpotché et nombre de cadres et érudits Tibétains. Si les leaders chinois avaient eu des objections à nos propositions, ils auraient pu à ce moment-là donner leurs raisons et offrir d'autres alternatives, mais ils ne le firent pas. Je suis déçu que les autorités chinoises n'aient pas répondu de façon appropriée à nos efforts sincères pour la réalisation du principe d'une vraie autonomie régionale nationale pour tous les Tibétains, dans le cadre de la constitution de la République populaire de Chine.

En dehors du fait que le processus actuel de dialogue sino-tibétain n'a apporté aucun résultat concret, nous avons assisté à une réaction brutale aux manifestations tibétaines qui ont bouleversé l'ensemble du Tibet depuis le mois de mars de l'année dernière. C’est afin de recueillir l'opinion de tous sur la voie à suivre pour l'avenir, que nous avons tenu une Réunion spéciale des Tibétains en exil en novembre 2008. Nous nous sommes aussi efforcés, dans la mesure du possible, d'obtenir des suggestions de la part des Tibétains au Tibet. Le résultat de cette enquête a montré que dans leur grande majorité les Tibétains sont très favorables à la continuation de la politique de la Voie Médiane. Nous gardons donc le cap de cette politique avec une conviction renouvelée et nous poursuivons nos efforts en vue de la création de l'autonomie régionale reconnue au plan national pour tous les Tibétains.

Depuis des temps immémoriaux, les peuples tibétain et chinois sont voisins. A l'avenir aussi, nous devrons vivre ensemble. Il est donc impératif que nous co-existions dans l'amitié.
Depuis l'occupation du Tibet, la Chine communiste a sans cesse publié une propagande mensongère sur le Tibet et son peuple. C'est pourquoi, au sein des populations chinoises, bien peu de Chinois ont une compréhension précise du Tibet. Il est, en vérité, bien difficile pour eux de connaître la vérité. De plus, les leaders ultra-gauchistes chinois ont depuis mars de l'année dernière entrepris une immense campagne de propagande dans l'intention de diviser les deux peuples et de créer de l'animosité entre eux. Il est triste de constater que cet effort a porté ses fruits en créant dans l'esprit de nos frères et soeurs chinois une impression négative des Tibétains. C'est pourquoi, comme je l'ai déjà fait de nombreuses fois, je voudrais à nouveau recommander à nos frères et soeurs chinois de ne pas se laisser influencer par une telle propagande, mais au contraire de tenter de découvrir de façon impartiale les faits concernant le Tibet de façon à empêcher toute division entre nous. Les Tibétains doivent aussi s'efforcer de faire naître un lien d'amitié avec le peuple chinois
.
Si l'on regarde les cinquante dernières années d'exil, on voit que nous avons traversé des hauts et des bas. Cependant, le fait que la question du Tibet soit toujours dans l'actualité et que la communauté internationale y prenne un intérêt sans cesse croissant est en soi une réussite. Si l'on considère la situation dans cette perspective, je suis certain que la justice prévaudra à la condition de rester sur la voie de la vérité et de la non-violence.

Alors que nous commémorons 50 ans d'exil, il nous faut avant tout exprimer notre profonde gratitude aux gouvernements et aux peuples des différents pays qui nous ont accueillis et où nous vivons. Non seulement nous nous conformons aux lois de ces pays d'accueil, mais nous nous conduisons de façon à constituer une valeur positive pour ceux-ci. De même, dans nos efforts pour faire aboutir la cause du Tibet et maintenir sa religion et sa culture, il nous faut définir notre vision future et notre stratégie en nous inspirant de notre expérience passée.

Je dis toujours qu'il nous faut espérer le meilleur et nous préparer au pire. Que nous nous placions dans une perspective mondiale ou dans le contexte des événements en Chine, nous avons des raisons d'espérer une résolution rapide de la question du Tibet. Mais nous devons en même temps nous préparer à l'éventualité d'une lutte qui durerait longtemps. Pour cela, nous devons nous concentrer essentiellement sur l'éducation de nos enfants et la formation de professionnels dans des secteurs variés. Nous devons aussi nous concentrer sur
l'environnement et la santé et pousser notre compréhension et notre pratique des méthodes de non-violence au sein de toute la population tibétaine.

Je voudrais profiter de l'occasion qui m'est donnée ici pour exprimer toute ma gratitude envers les chefs de gouvernement des états, le gouvernement central et le peuple Indien, qui, en dépit des difficultés et obstacles auxquels ils ont à faire face, ont toujours offert soutien et assistance aux Tibétains en exil au cours de ces 50 années. Leur gentillesse et leur générosité est immense. Je voudrais aussi remercier les responsables, les gouvernements et les peuples qui forment la grande communauté internationale, ainsi que les nombreux groupes de soutien au Tibet, pour leur soutien indéfectible. Puissent tous les êtres vivants vivre dans la paix et le bonheur.

Sa Sainteté le Dalaï Lama
Le 10 mars 2009

Traduit de l’anglais en français par le Bureau du Tibet, Paris.

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